PODCAST CINEMA : Retour sur le film d’animation Akira de Katsuhiro Otomo (critique de film)Retour au Japon pour ce que l’archipel fait de mieux ou en tout cas exporte le mieux : l’animation.Akira : Je sais que ce film de Katsuhiro Otomo évoque beaucoup de choses à certains d’entre vous mais pour les autres : Tokyo, 16 juillet 1988 un cataclysme nucléaire ravage le pays. En 2019, après la troisième guerre mondiale Néo-Tokyo, cité construite sur les décombres de l’ancienne cité nippone est une ville corrompue et envahie de gang de motards. Une nuit l’un d’entre eux, Tetsuo, a un accident en essayant d’éviter un jeune garçon aux aspects de vieillard. L’armée capture le motard et lui fait subir des tests pour un projet Top secret pour repérer et développer les dons parapsychologiques des cobayes. Tetsuo s’enfuit et rejoint sa bande, mais sous les yeux de son chef Kaneda, il devient incontrôlable et violent. En parallèle, dans les sphères politiques et militaires on murmure le nom d’Akira sorte de Messie nucléaire pour certains groupuscules religieux. Ce nom est lié au projet auquel Tetsuo a été obligé de participer mais l’avenir de ce dernier divise les pouvoirs, les politiques veulent arrêter les frais tandis que les militaires veulent à tout prix poursuivre ce projet fou. En apprenant l’existence d’Akira et de sa puissance quasi illimitée, Tetsuo de plus en plus puissant et incontrôlable se met en quête de le trouver pour arrêter ses maux de têtes. Mais très vite ce dernier ne contrôle plus rien et se fait dévorer par la puissance d’Akira. « Si on vous dit que le dessin animé c’est pour les enfants n’en croyez rien et balancez le DVD d’Akira a la tronche de celui qui vous dit ça ! » Choc. C’est le premier mot qui vient en revoyant les premières images et pas seulement parce que la première est la destruction de Tokyo par le feu nucléaire. La qualité d’animation, particulièrement, les arrière-plans, l’action qui démarre sur les chapeaux de roues c’est le cas de le dire: tout est fait pour vous immerger dans ce monde pessimiste mais tellement fascinant. On découvre cette bande de loubards, très loin du modèle Goonies qui était monnaie courante à l’époque. Et on est étonné par tant de personnalités et de charisme de la part de personnages animés, loin très loin des personnages de Disney très unilatéraux. Si on vous dit que le dessin animé c’est pour les enfants n’en croyez rien et balancez le DVD d’Akira a la tronche de celui qui vous dit ça.